Caroline Semin : Comment se forger une légitimité quand on est héritière ?

L’Œil du coach Caroline Semin vue par Nadège Gomila. Nadège est une coach certifiée de la communauté Les Déviations. Après 15 ans à des postes de développement commercial dans l’industrie des parfums et cosmétiques, elle accompagne les entrepreneurs et les professionnels en transition depuis 2019.
Yannick Cartailler : « Rendre au territoire ce qu’il m’a apporté »

Longtemps globe-trotter – il a travaillé en Argentine, à Dubaï, Hong-Kong et Shangaï –, Yannick Cartailler est revenu dans son Auvergne natale. Il a lancé pêle-mêle Aventina (une société de conseil aux entreprises), A Green Story (serres et équipements de jardin), puis s’est associé dans la coutellerie avec Le Coq Français et Ovalie.
Nicolas Pomiès : « On a oublié ça aujourd’hui mais la dimension humaine était très forte »

Aujourd’hui vice-président d’une mutuelle, cet homme de 52 ans aux mille vies a gardé une immense loyauté pour le monde ouvrier dont il est issu. Après des années d’errements suite à un départ précipité du foyer familial, il a enchaîné les petits boulots, a repris ses esprits à l’armée avant de se reconstruire à l’usine.
Juliette Speranza : Valoriser toutes les intelligences

Dans son ouvrage L’Échec scolaire n’existe pas ! (Albin Michel), Juliette Speranza illustre sa réflexion sur le système scolaire par des trajectoires d’élèves hors normes. L’école est en effet sclérosée par une « religion de la normalité » et une « hiérarchisation des intelligences » impitoyables. Parmi ces trajectoires, l’histoire d’un jeune dyslexique, passionné de journalisme sportif, orienté en CAP cuisine, illustre bien la problématique de l’orientation « infligée » : des filières faisant office de délestage, et des talents contrariés. Pour l’auteure, une éducation plus flexible, plus respectueuse de la diversité des profils, plus audacieuse et réactive, permettrait de dessiner un avenir meilleur pour nos enfants.
Léa Chonier : L’essence de la liberté

Léa Chonier se destinait à devenir cadre dynamique dans une grosse boîte parisienne, mais les souvenirs ont une odeur… Alors que son retour en Auvergne lors du confinement ne devait être qu’une parenthèse, Léa fait l’expérience de la fameuse madeleine… Au fil de ses balades en plein air et des temps partagés avec les siens, sa passion ressurgit. La promesse d’un CDI n’y fera rien, Léa est décidée : elle s’installera dans sa région natale pour y créer des parfums.
Thierry Hoo : De paires en fils et inversement

Il y a ceux qui changent de vie, bifurquent, dévient, renversent la table, relancent les dés, partent en jetant la clé… Et puis il y a ceux qui se trouvent bien là où ils sont, où la vie les a posés. Ils avancent sur les mêmes rails, bien calés. Passent les aiguillages sans changer de direction. Sont-ils moins exigeants, moins à l’écoute de leurs aspirations, moins attentifs à ce qui se passe autour d’eux ? Certainement pas. Leur déviation à eux se fait en silence, en profondeur, dans la continuité. C’est le cas de Thierry Hoo, cordonnier à Paris depuis 40 ans. Quatre décennies à pratiquer un métier qui, comme il le dit lui-même, n’a pas beaucoup changé. Et pourtant, Thierry a trouvé le bonheur et ne l’a plus quitté dans cette curieuse boutique à son image : vraie et chaleureuse.
Nadia Péchaud et Mathieu Daix : « Un rapport organique à cette terre »

Nadia est infirmière (pour quelques temps encore), Mathieu travaillait dans le marketing et les entreprises du numérique. Après des années à Paris, le jeune couple est rentré dans son Cantal natal pour y retaper un buron typique de la région et redonner vie aux histoires qui ont bercé leur enfance.
Philippe Dénecé : « Réveiller une belle endormie »

Et si la façon dont Philippe Dénecé s’attache à redresser Intuis, l’entreprise qu’il dirige depuis plus de 2 ans, était, en réduction, une métaphore du défi industriel français ? Cet homme discret, au sourire réservé, a su réveiller une flamme de fierté chez des centaines d’ouvriers, d’ingénieurs et d’employés de son groupe, alors que beaucoup d’entre eux avaient cessé d’y croire. Au départ, tout s’annonçait compliqué, les raisons d’espérer étaient peu nombreuses et le chantier immense. Pourtant, progressivement, le sens s’est dessiné, l’histoire s’est formalisée. Depuis, les choses se font et, au final, tout le monde y gagne.
Mathieu Souquière : « 6 Français sur 10 disent vouloir ralentir le rythme »

Mathieu Souquière, consultant, essayiste et expert associé auprès de la Fondation Jean Jaurès, a été conseiller auprès de la ministre du Travail (2015-2017). Nous l’avons interrogé sur sa grille de lecture du monde du travail.
Mahi Traoré : « Les métiers de la main n’ont pas encore retrouvé la cote auprès des jeunes et des parents »

Mahi Traoré est proviseure d’un lycée professionnel d’Île-de-France. Nous l’avons rencontrée pour savoir si, depuis la position privilégiée qu’elle occupe, elle confirme la tendance en faveur des métiers artisanaux. Reviennent-ils en grâce auprès des jeunes ? Ce phénomène ne touche-t-il que les personnes en reconversion ? Comme souvent, la réalité paraît moins tranchée, même si un frémissement se fait sentir.