Témoignage : Émilie Saugrain

« Je me vois dans le train écrire que je quitte ma vie d’avant pour devenir libre ».

Émilie Saugrain : la fièvre du burlesque

Émilie Saugrain aime les robes, le strass, les paillettes, se maquiller, bref elle aime assumer son côté féminin. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas. Elle est née et elle a grandi à Nice, mais très vite elle se sent étouffer dans sa ville natale. Elle ressent le besoin de bouger et de découvrir une autre vie, dont elle est certaine, l’attend autre part.

En 2009, à l’âge de 27 ans, elle prépare un sac à dos et monte sur Paris : « Je me vois dans le train écrire que je quitte ma vie d’avant pour devenir libre ». A l’époque elle devient éducatrice spécialisée. Elle travaille principalement avec des handicapés dans des lieux spécialisés ou encore auprès de toxicomanes. Métier qu’elle pratique pendant 15 ans.

La découverte du burlesque

Mais très vite, sa vie bascule lorsqu’en 2012 elle découvre le burlesque. Avec des amies, elles assistent à un spectacle à la Bellevilloise. Sur scène, elle découvre des femmes, avec des corps différents, se mettant partiellement à nu. Elle y voit surtout des femmes bien dans leur peau et souriantes, à l’opposé de la personne qu’elle est. Elle se dit alors que c’est ce qu’elle veut faire de sa vie.

Dans un premier temps, Emilie suit une formation, puis elle enchaîne avec plusieurs stages. Ces derniers lui permettront de faire ses premières scènes. Nous sommes en 2014. C’est au cours de l’apprentissage de ce nouveau métier qu’elle découvre son corps, sa féminité et la danse.

Ses premiers pas… de danse

Loin du personnage qu’elle se crée pour les planches, Emilie y esquisse les premiers détails : « Je me souviens, c’était dans le spectacle « Femme Fatale ». J’ai dansé sur le morceau « Voulez-vous coucher avec moi ? ». Nous étions une vingtaine sur scène et c’était vraiment une expérience incroyable ». Depuis, elle ne s’est plus arrêtée.  

C’est aussi à cette période de sa vie qu’elle rencontre ses 4 acolytes qui deviendront ses partenaires de danse dans la troupe du nom Rockaburlesque, qu’elles formeront plus tard. Mais au-delà du show, ce qui lui plaît est l’aspect sororité qui existe entre ces femmes. Sentiment d’union féminine qui dépasse même le bout de la scène pour se mélanger avec les spectateurs : «Certaines femmes viennent nous voir pour nous remercier et nous dire que, même si elles ne pouvaient pas monter sur les planches, voir toutes ces femmes, aux corps différents, danser tout en étant belles, est un message fort pour elles. Elles reprennent confiance en elles ».

Emilie n’en restera pas là : elle continue d’évoluer dans ses réflexions du sens qu’elle veut donner à sa vie, et elle suit une nouvelle formation pour devenir sexothérapeute. Elle ouvre son propre cabinet mais n’oublie pas sa passion du spectacle pour autant. Elle se produit régulièrement et elle donne même des cours de burlesque dans sa ville d’origine : Nice.

Découvrez son témoignage inspirant dans ce podcast.

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