Gabrielle Ferrandon : une ex-cadre devenue sage-femme…

"Il me manquait un truc énorme : être vraiment fière de ce que je fais, sentir que ce je fais est utile."

Qu’est-ce-que la réussite ? C’est au fond ce qu’interroge Gabrielle Ferrandon, 33 ans, qui a, comme on dit, coché toutes les cases. Après des études brillantes, elle monte à Paris et décroche un job en or dans un très grand groupe de cosmétique où elle rencontre aussi son mari. Elle fait partie comme elle le dit “des gens privilégiés”.

Malgré le pouvoir d’achat que son statut lui offre, Gabrielle se sent inutile dans sa “bulle” de directrice de communication, court après son temps, voit sa “réserve d’énergie” décliner. Alors elle se cherche, tâtonne, se cogne, recommence…

“Je rentrais de mes journées de travail, j’étais vidée. Vidée de mon énergie. Je n’arrivais pas à gérer la fatigue de mes enfants. J’ai toujours dit : mon job passera après mes enfants et en fait à cause de ce job, j’étais en train de les sacrifier eux. Et cela n’en valait pas la peine.”

Jusqu’à ce que la solution soit enfin limpide. Mais un autre problème se pose : comment faire pour reconstruire une vie déjà amorçée ? Comment abandonner son statut social, son salaire confortable, sa sécurité ? Cette question, Gabrielle se l’est posée pendant cinq ans.

Elle tombe sur une article d’une blogueuse qui interviewe une astrologue. “Cet article m’interpelle vraiment. Je sens qu’il faut que je consulte cette astrologue. Cela a l’air zinzin comme cela. Elle me dit assez rapidement : votre mission n’est pas là. Ce n’est pas écrit noir sur blanc, mais pour moi vous êtes thérapeute. Je rigole. Vous avez le parfait thème d’une sage-femme. Je lui réponds : n’importe quoi ! Et en fait…

La prédiction d’une astrologue…

Gabrielle est entrée en école de sage-femme après avoir passé 10 ans. “Il me manquait un truc énorme, être vraiment fière de ce que je fais, sentir que ce je fais est utile(…) J’étais dans une bulle à part. (…) Cela paraît être un problème de riche, un petit peu, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas s’y attaquer. A l’époque pour remplir ce vide, je mangeais beaucoup et j’étais dans les achats compulsifs. Je n’avais même pas vu à quel point j’avais grossis.”

Merci Gabrielle d’avoir accepté de nous livrer ce témoignage sincère sur la quête de sens et sur ce que signifie de se sentir à sa place.

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