Après un parcours marketing traditionnel à l’ESSEC, Ludovic Baumgartner a suivi toutes les règles du jeu et fait ses armes professionnelles jusqu’à devenir directeur marketing d’une multinationale. Après une réunion professionnelle ahurissante, il quitte sa boîte : « À un moment, il faut choisir entre son salaire et soi dans la glace ».
Le déclencheur a été l’échange mouvementé entre un fournisseur et son patron qui lui explique que le ce dernier lui à mal parlé. Afin de prendre sa revanche, il décide de ne plus le payer afin « de le tuer ». Face à ces aveux glaçants, Ludovic réalise que sa course aux galons était vide de sens et qu’il allait devenir ce qu’il ne voulait pas : « un connard. Si je continuais dans cette entreprise, j’en prenais déjà le chemin.”
De salarié, Ludovic devient entrepreneur. Âgé de 37 ans, il crée une agence de communication digitale Kingyo San, revendue ensuite à la société Dragon rouge. Une aventure grandiose mais exténuante qui vient anéantir sa santé et finalement son couple.
Sa boite connait un grand succès la première année, mais il s’accompagne de beaucoup de travail et d’un manque de sommeil. « Quand je déposais mes enfants à l’école, mes amis me disaient que j’avais le teint livide, mais je m’en rendais pas compte ».
Après un black-out au volant de sa voiture – “j’étais sur l’autoroute et c’est le bruit de la tôle qui m’a réveillé– et un divorce qui le laisse face à un vide insondable, Ludovic en 2016 part au Népal traverser les Annapurna pour cheminer : « J’ai beaucoup marché, beaucoup chialé, beaucoup hurlé ». Il méditera aussi beaucoup grâce à l’initiation de moines bouddhistes et reviendra en France avec des clefs précieuses pour tracer la suite de son chemin avec pour boussole son désir de transmission. “J’ai senti que là, je pouvais cheminer”.
Après de longs mois de conception (rigoureuse et joyeuse), Ludovic Baumgartner a co-fondé la plateforme d’accompagnement HATAHE qui vient de voir le jour avec un tout premier programme dédié au sommeil. “Personne n’a de prise que quelqu’un qui est heureux. Je le suis et je suis libre : cela n’a pas de prix”.
Avec la vidéo de Anne Bianchi, la vidéo de Ludovic fait partie des top vidéos postées sur notre page Facebook : elle a été vue plus de 2,5 millions de fois.
Reportage-montage : Sidney Klasen / Interview : Laurène Loth


Vous retrouverez aussi le témoignage de Ludovic dans le premier numéro du magazine Les Déviations qui est toujours en vente dans les kiosques ou via ce lien.