Les Déviations étaient aussi présents à la table ronde “Bonheur au travail, la grande illusion” le 8 septembre dernier à La REF Montpellier organisée par le Medef. – Lire notre premier article-

Laurent Moisson – entrepreneur et co-fondateur Les Déviations- a participé à la table ronde qui avait pour thème : “Bonheur au travail, la grande illusion ?”
Les questions du bonheur et du bien-être au travail sont posées, le travail doit-il être une source de félicité ?
Jean-Claude Gallo a animé ce débat passionnant et très inspirant – parfois animé comme on pouvait l’attendre –
“Le bonheur ne tombe pas du ciel”, Julia de Funès.
Y ont participé :
· Julia de Funès – Philosophe et conférencière : “On n’arrive pas à définir le bonheur au travail, alors on dérive sur le sens au travail. (…) Le bonheur et le bien être sont des notions individuelles, subjectives. C’est une affaire entre soi et soi même. (…) Le bonheur ne tombe pas du ciel. Je ne vois pas le bonheur comme une condition de performance mais comme la conséquence d’une action possible. C’est parce que l’on a la possibilité d’agir que l’on va se sentir heureux au travail.”
· Ariel Wizman – Journaliste, MINISO : “Je suis heureux au travail car j’ai la sensation de m’être régénéré dans ce que je fais. Si une société décide que le bonheur doit être confié au travail, à une entreprise, c’est qu’il y a un malaise. ( …) Toute quête de sens est religieuse, c’est une quête de sens inconsciente.”
· Laurent Moisson – Directeur de Publication – Les Déviations : “On ne demandait pas par le passé au travail autre chose que des éléments matériels qui permettaient de faire vivre. Et on allait aussi chercher le bonheur dans une construction intellectuelle, telles les religions, soit, et on l’oublie auprès des siens. (…) C’est par le travail que l’on a vaincu les grandes causes de malheur. Grande découverte après deux siècles de révolution industrielle, l’argent ne fait pas le bonheur, on n’est pas forcément plus heureux. (…) Du coup on se dit que cette quête peut passer aussi par l’entreprise maintenant. Quel est le pourvoyeur de sens à ma vie ? N’est-ce pas un engagement sociétal. L’entreprise peut faire aujourd’hui le levier à ce niveau. Elles doivent intéresser par autre chose que par le salaire, les entreprises deviennent plus moralisatrices voire politiques.”
“Laissons le maximum de liberté aux salariés, de définir les éléments qui les rendraient bien au travail.”
Anne-Charlotte Vuccino, fondatrice de Yogist Well At Work : “On est entré dans une ère où on ne reste pas quand l’on est malheureux dans une entreprise. On est sur un marché de l’emploi qui se libéralise avec des auto-entrepreneurs qui n’ont plus peur de se mettre en indépendants peut être que leur bonheur industriel résidera dans cette liberté plutôt que dans attendre que mon entreprise résout mon problème. Mesurer le bonheur est une chimère. Laissons le maximum de liberté aux salariés, de définir les éléments qui les rendraient bien au travail.”
· Olivier Reynaud – CEO Aive – Voir sa récente vidéo témoignage, – Se remettre en question en permanence- “Je suis un créatif. Ma nouvelle aventure devait être alignée avec mes valeurs. Je voulais faire quelque chose qui ait un impact pour une communauté. Quelque chose qui me fasse plaisir, je suis heureux dans ce travail. (…) On apporte une mission, une raison d’être dans notre société. Ce chemin est construit ensemble en équipe. Ce que je fais peut avoir un impact dans le temps et dans le monde.”
· Beatrice TAUDOU, Responsable Observatoires et services aux Branches Professionnelles, Malakoff Humanis : “Il y a bien une attente d’épanouissement en France au sein des entreprises qui est plus forte que dans d’autres pays avec une vision plus contractuelle du travail. Il y a le sens du travail et c’est le job de l’entreprise de donner cette visibilité.
De même, voici la vidéo complète des interventions de cette table ronde :