La semaine de 4 jours bientôt adoptée outre-Manche ? Le monde du travail n’a pas fini de faire sa révolution… Après le télétravail, voici que l’on parle de plus en plus d’une nouvelle réduction de temps de travail…
« Travailler moins pour gagner autant, est-ce la clé de la productivité et du bien-être des employés ? » C’est le très sérieux quotidien économique Les Échos qui pose cette question en s’intéressant à l’expérience qui est actuellement menée outre-Manche.
3 300 salarié(e)s de 70 entreprises sont actuellement impliquées dans un test à grande échelle en Angleterre sur la semaine de 4 jours. Cette phase expérimentale, la plus importante jamais menée à ce jour, a débuté le 1er juin et elle s’achèvera donc le 31 décembre 2022. Elle est organisée sous l’égide de 4 Day Week Global en partenariat avec le think-tank Autonomy, la « 4 Day Week Campaign ».
Oxford, Cambridge, Boston College, planchent sur le sujet…
Une idée néo-zélandaise développée par des chefs d’entreprises, des universitaires pour la propager dans le monde entier. Plusieurs universités prestigieuses, dont Oxford, Cambridge et Boston College aux Etats-Unis sont impliquées.
Charlotte Lockhart qui est l’une de ses dirigeantes confie : “En tant que chefs d’entreprises, quand on se focalise sur la productivité sans donner aux gens d’avantages concrets pour l’améliorer, nous ne créons pas un environnement favorable. Et plus de temps libre, ça aide aussi le reste de la société.“
Priorité aux résultats concrets !
L’expérimentation menée au Royaume-Uni s’inspire du modèle 100-80-100 : 100 % du salaire, 80 % du temps en échange de 100 % de la productivité.
« On a moins de temps pour se laisser distraire ou effectuer des tâches qui ne servent finalement pas à grand-chose. La concentration, l’organisation et la productivité peuvent être les grandes gagnantes d’un tel changement. »
Autrement dit : priorité aux résultats concrets et non aux heures comptabilisées !
En France, selon la récente étude Workforce View« People at Work 2022 qui vient d’être dévoilée – La découvrir – 7 travailleurs sur 10 (71 %) aimeraient plus de flexibilité sur leurs horaires de travail, comme la possibilité de condenser leurs heures en une semaine de 4 jours.
Plusieurs expériences menées à l’étranger
Le pays précurseur dans ce domaine a été l’Islande. Dès 2015 un test avait été effectué en ce sens auprès de quelque 2.500 salariés du secteur public. Les salariés se sont déclarés moins stressés et ont fait état d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Désormais, près de 90 % de la population active islandaise a réduit son temps de travail. En Espagne, on regarde aussi de près la semaine de quatre jours. Des réflexions sont aussi en cours aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle Zélande et en Ecosse. Au Japon, Microsoft reconnait que la productivité s’était accrue de 40 % après un test.
Joe O’Connor, le gestionnaire des programmes pilotes pour 4 Day Week Global en est persuadée : »2022 sera l’année qui établira cette nouvelle forme de travail”.
Après le télétravail, la semaine de quatre jours va-t-elle révolutionner le monde du travail ? Y êtes favorable ? Opposé ? Participez au débat !
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