Partir pour mieux revenir ? Merci le « Shift Shock » ?
L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? Avec le phénomène de la Grande Démission qui pourrait donner des premiers signes de faiblesse outre-Atlantique – à confirmer- et qui s’installe aussi en France, de plus en plus de salariés démissionnent pour tenter une nouvelle aventure.
Mais près avoir démissionné, plus de 50% des sondés estiment que leur nouveau job ne correspond pas à leurs attentes.
Le « shift Shock » est donc ce décalage entre les aspirations des candidats et la réalité.
76% des ressources humaines acceptaient mieux l’embauche de salariés boomerang que par le passé
Parmi ces déçus, 40% attendront deux à six mois avant de chercher encore un autre emploi. La moitié aurait même l’intention de récupérer leur ancien emploi.
Brad Harris, professeur en management et en ressources humaines à HEC Paris : “Beaucoup d’entre nous ont subi une sorte de choc lorsque le Covid a frappé et ont décidé de quitter des employeurs auparavant tolérables pour des options qui, nous l’espérions, nous donneraient plus de contrôle, plus d’argent ou simplement un autre ‘paysage’”.
On le sait, il était dans la culture des entreprises de ne pas reprendre des salariés qui ont démissionné. Mais la tendance serait-elle en train de s’inverser ? Selon l’étude américaine “The Corporate Culture and Boomerang Employee Study», 76% des ressources humaines acceptaient mieux l’embauche de salariés boomerang que par le passé.
JR Keller, professeur associé d’études sur les ressources humaines à l’ILR School de l’université Cornell, à New York : “certaines entreprises avaient des politiques officielles interdisant les réembauches. Les recruteurs craignaient que le fait de faire revenir ces employés suggérait qu’ils récompensaient la déloyauté et encourageait les autres à partir”.
Le salarié , cependant l’avantage de bien connaître le groupe et vice versa.
“Négliger un excellent candidat, simplement parce qu’il est parti pour une meilleure opportunité, semble contre-intuitif”
Ce qui fait dire à Jr Keller : “Comme il est devenu normal de construire des carrières à travers différentes organisations, au fil du temps, même les responsables du recrutement eux-mêmes ont changé d’emploi. Ainsi, négliger un excellent candidat, simplement parce qu’il est parti pour une meilleure opportunité, semble contre-intuitif”.
Partir pour mieux revenir. Merci le « Shift Schok » ?
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